Traces pré-historiques

Des temps préhistoriques à Cléré-les-Pins, nous savons bien peu de choses. Il n'y a pas été signalé de découverte remarquable. Pourtant dans les communes voisines, des outils en silex ont été ramassés notamment des haches polies çà et là par des paysans au cours de travaux dans les champs. Est-ce à dire que les hommes des temps paléolithiques et néolithiques ont ignoré son territoire : probablement pas.

Soit que les découvertes intéressantes n'ont pas été signalées, soit qu'il n’y a pas encore eu de prospecteurs passionnés de préhistoire à parcourir la commune. Tout reste à faire... Seuls deux témoins de ces temps obscurs, ont fait l'objet d'une communication par un historien régional.

Le Pas de saint Brice

Gisant en bordure de la RD 49, cette grosse pierre en grès est percée d’alvéoles naturelles. Parmi les légendes qui entourent cette roche, un trou marque l'empreinte d'un pied laissée par saint Brice lorsqu'il passa pour évangéliser le pays. Cette pierre qui a été déplacée serait un vestige méga-lithique vénéré des païens puis dotée d'histoires par les premiers chrétiens.

Le Tumulus de la Roche

Autre témoignage de la préhistoire, le tumulus de la Roche. Ce tumulus est situé entre les fermes de la Goiserie et la Sablère.

Un affluent de la Roumer, le ruisseau de la Chétardière coule à quelques pas. Les siècles ont arasé cette butte de terre mais il en reste une forme bien visible dans le paysage. Elle mesure 50 à 70 mètres de longueur pour environ 50 mètres de largeur. Culminant à une altitude de 93 mètres NGF, sa hauteur est de 4.5 à 5 mètres. Son isolement au milieu d’un terrain quasiment plat indique une butte artificielle pouvant abriter les restes d’un dolmen. D’autre part, le toponyme Roche est très significatif puisqu’il indique une masse rocheuse.

Quelques fragments de poterie blanche et noire furent ramassés par un archéologue à la fin du XIXème siècle. Le fermier qui exploitait la ferme de la Sablière confia en 1965 aux historiens venus voir cette butte, qu’il y avait une grosse pierre au sommet. Gêné pour ses travaux agricoles, il l’avait dynamité. Encore une énigme non résolue des temps obscurs…

Comme toujours devant l’inconnu, les légendes se sont emparées du tumulus de la Roche. La plus connue est celle d’un trésor enfoui à grande profondeur ; peut-être une statuette en or ?

Etymologie

C’est avec une charte de l’an 1237 que l’on trouve pour la première fois le nom de Claere dans un document de l’abbaye de Beaumont-les-Tours. Au XIIIème et XIVème siècles, il devient villa de claero ouclare. Au XVIIème siècle, c’est Cléré-les-Bois puis au XVIIIème siècle sur la carte de Cassini, c’est Cléré puis Cléré-les-pins en 1936.

Le nom de la commune serait issu de la racine gauloise Clar (espace dégagé) puis en latin Clarus = clair a donné clairière. Mais d’autres étymologistes prétendent que ce toponyme descend tout simplement de Clarius, un riche propriétaire gallo-romain.

Cléré-les-Pins dans l’Histoire

Cléré formait une châtellenie relevant de l’archevêché de Tours, à foi et hommage lige. Les habitants, lorsque le roi venait pour la première fois au château de langeais, étaient tenus de lui offrir chacun un botteau de paille de seigle. Au XVI ème siècle, cette redevance fut convertie en une rente de deux livres de cire, payable le jour de Saint Maurice. Primitivement, le siège de la justice était au village des Cormiers. En 1785, il fut transféré au bourg de Cléré, où le seigneur fit construire, pour loger les gens de justice, une maison que l’on appelle encore le Palais. Les fourches patibulaires étaient placées près d’un petit cimetière, joignant l’église du côté de la grande porte.

En 1213, la châtellenie de Cléré appartenait à Geoffroy Godeschal, chevalier-banneret ; - en 1248-85, à Hardouin, baron de Maillé. Elle passa ensuite dans la maison de Perrouin. Par acte du 25 janvier 1567, Jacques de Perrouin la vendit à Pierre de Laval de Lezay, qui mourut à la Chétardière. En mai 1582, et fut enterré dans l’église de Cléré, fut Michel-Denis de la Rue du Can, baron de Champchevrier, qui comparut en 1789, à l’assemblée de la noblesse de Touraine.